Inês Matos Andrade | 2021-12-13

4 Questions à Manuel Aires Mateus

Manuel Aires Mateus est l’un des architectes portugais les plus réputés. Né en 1963, il obtient son diplôme en architecture en 1986, octroyé par la Faculté d’architecture/UTL (Lisbonne). Dès 1985, il commence à collaborer avec Gonçalo Byrne, et après son cursus, avec son frère Francisco Aires Mateus. Parmi les plusieurs œuvres emblématiques qui ont fait sa renommée, mettons en exergue : la restauration du Collège de la Trindade, à Coimbra, vainqueur du Prix Architécti/Arkial, en 2000 ; le Rectorat de Sines, finaliste du prix Mies Van Der Rohe en 2007 ; et le siège de l’EDP, situé Avenida 24 de Julho, inauguré en 2015 et vainqueur des prix Valmor (2018) et Secil (2020).

1. Comment a commencé votre relation avec la Malhadinha Nova?

Cela a commencé par l’invitation de Rita Soares afin que nous étudiions la possibilité d’une coopération dans plusieurs projets à la Malhadinha. Elle s’est développée lors d’une visite à la herdade. Deux qualités se sont imposées : la première, la qualité humaine, de cette extraordinaire famille et, la seconde, l’ambition dans ce qui qu’ils font.

2. Quels sont, à votre avis, les dénominateurs communs à votre esthétique en tant qu’architecte et la herdade?

Entre le travail effectué à la Malhadinha et le nôtre certaines valeurs coïncident, qui nous tiennent à cœur. Le respect envers l’idée du travail et le respect de la nature. Faire de son mieux, une notion de ce qu’est la vie et les personnes, comme centre du monde.

3. De quelle façon l’Alto Alentejo peut-il servir d’inspiration?

L’Alentejo est une inspiration. L’Alentejo traduit certaines valeurs qui ont toujours été présentes dans l’architecture portugaise. Sa condition d’architecture à ras du sol, une architecture qui répond « a minima » aux problèmes. Cette condition a déjà été plus régionale. Je pense qu’aujourd’hui elle est devenue plus universelle car nous sommes plus attentifs à cette condition nécessaire à l’avenir du monde.

4. Quel personnage, quelle idole ou quel artiste, en vie ou disparu, aimeriez-vous emmener à la Malhadinha Nova?

Cette question est très difficile. D’abord, parce que je suis déjà allé à la Malhadinha avec une personne que j’admire beaucoup, un immense artiste, Mário Laginha. Je crois qu’il s’agit d’un lieu où j’aimerais y emmener quelques amis avec lesquels j’aimerais converser dans cette tranquillité-là. Peut-être, je m’imagine y emmener maintenant Fernanda Fragateiro, car son œuvre s’interroge beaucoup sur la condition spatiale, et, d’une certaine façon, c’est là l’ambition de la Malhadinha Nova. Une idée de contrôle et de mise en valeur d’un territoire pour le mettre au service des personnes qui vont en jouir. 

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